Qantas : Cyberattaque majeure sur données clients exposées

Antoine Stamati

Directeur Général POWERI ITI

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En bref

Une cyberattaque majeure a frappé la compagnie aérienne Qantas le 1er juillet 2025. Les pirates informatiques ont exploité une vulnérabilité dans une plateforme tierce pour s’infiltrer dans les systèmes de la compagnie.

L’incident a entraîné la compromission des données personnelles de plusieurs millions de clients. La situation reste particulièrement préoccupante, même si Qantas affirme que les informations bancaires et financières demeurent sécurisées grâce à leurs protocoles de protection renforcés.

Les équipes de sécurité de Qantas collaborent activement avec les autorités compétentes pour évaluer l’ampleur exacte de cette intrusion. La compagnie s’engage à informer individuellement les clients dont les données auraient pu être exposées, dès que l’enquête en cours aura permis d’identifier précisément les personnes concernées.

Comprendre l’attaque : une faille là où on ne l’attend pas

La cyberattaque contre Qantas le 1er juillet 2025 révèle une vulnérabilité critique dans la chaîne de sécurité. Les pirates ont infiltré un centre de contact externe utilisé par la compagnie. Ce n’est pas un hasard. Chez POWERiti, nous constatons que les environnements IT s’interconnectent davantage. Le risque dépasse désormais les frontières de l’entreprise elle-même.

Cybersécurité

Les cybercriminels ont accédé à une plateforme contenant les données de 6 millions de clients. Qantas a rapidement déployé des mesures de confinement. La compagnie affirme que les informations bancaires sensibles restent sécurisées. Cependant, la fuite d’informations personnelles (noms, emails, numéros de téléphone, dates de naissance, numéros de fidélité) engendre déjà des conséquences graves. Pour une PME, l’impact d’une telle violation sur la confiance client serait dévastateur. Ce cas nous rappelle que la cybersécurité va bien au-delà de la protection de vos propres serveurs.

Le mode opératoire des cybercriminels : social engineering et manipulation

Cette attaque se distingue par l’utilisation de techniques d’ingénierie sociale sophistiquées. Les groupes comme Scattered Spider, suspectés dans cette intrusion, ne se limitent pas aux failles techniques. Ils excellent dans les attaques ciblant l’humain : fausses demandes d’assistance, “MFA bombing” (bombardement de requêtes d’authentification pour épuiser les équipes), usurpation d’identité auprès du support technique. Ces méthodes exploitent la confiance et les habitudes des équipes, souvent débordées ou insuffisamment formées aux nouvelles menaces.

Pour les petites entreprises sans ressource IT dédiée, le risque de tomber dans ces pièges est bien réel. L’idée que seuls les grands groupes sont ciblés est un mythe dangereux. La prévention passe avant tout par la formation à la cybersécurité des équipes. Établir des procédures simples de vérification d’identité et refuser de céder à l’urgence imposée par un interlocuteur externe sont des réflexes essentiels à développer.

Les données en jeu : du vol d’identité à la fraude… et après ?

L’absence de fuite de données bancaires pourrait sembler rassurante. En réalité, la captation d’informations personnelles comme l’email, le téléphone ou la date de naissance ouvre la voie à de nombreuses fraudes secondaires. Les cybercriminels peuvent créer des campagnes de phishing ciblées, usurper des identités pour accéder à d’autres services ou revendre ces informations sur des forums clandestins.

Pour les PME et TPE, le défi est double : protéger les données clients et anticiper les tentatives de fraude visant l’organisation ou ses partenaires. Un aspect souvent négligé reste la sensibilisation des clients – un email bien conçu pour les alerter sur les risques de phishing peut faire toute la différence. L’accompagnement par des experts comme ceux de POWERiti permet d’aborder ces risques avec équilibre, sans dramatiser ni minimiser, et d’instaurer de bonnes pratiques sans céder à la paranoïa.

Pourquoi les sous-traitants sont-ils devenus la cible n°1 ?

La prolifération des outils cloud, des plateformes CRM et des services externalisés rend la cartographie des risques plus complexe. Soyons clairs : chaque nouvel outil, chaque partenaire représente une surface d’attaque supplémentaire. Si Qantas, un géant de l’aviation, n’a pas pu empêcher une intrusion via un prestataire, comment l’exiger d’une PME ? Des solutions existent néanmoins.

Selon l’expérience terrain de POWERiti, la priorité reste le bon sens : cartographier ses applications, limiter les accès aux informations strictement nécessaires, activer l’authentification multifacteur partout où c’est possible, et exiger de ses partenaires des preuves de leur engagement en matière de sécurité. Des audits réguliers, même simples, permettent de détecter rapidement les accès suspects ou les configurations risquées.

Que faire concrètement après une fuite ?

Face à un incident, la première urgence consiste à couper l’accès non autorisé. C’est la démarche suivie par Qantas et recommandée par POWERiti à tous ses clients. Dès qu’un comportement anormal est détecté (connexion à horaire inhabituel, demande suspecte de réinitialisation de mot de passe), il faut agir immédiatement, sans attendre une validation externe.

Ensuite, informer les personnes concernées avec transparence devient prioritaire. Cela ne signifie pas tout révéler prématurément, mais plutôt rassurer en expliquant les mesures prises et les prochaines étapes. Enfin, il faut tirer les enseignements : renforcer les processus d’authentification, contrôler les accès tiers et, si nécessaire, solliciter un partenaire externe pour un audit.

Chez POWERiti, accompagner les PME et TPE dans cette démarche signifie proposer une méthode adaptée à leur réalité. Pas de solution miracle, mais un diagnostic lucide, des recommandations concrètes et une assistance réactive. Chaque incident offre une opportunité de renforcer collectivement la résilience numérique de toute l’équipe.

L’alerte Scattered Spider : simple effet de mode ou vraie tendance ?

Le nom “Scattered Spider” revient fréquemment dans les analyses de cette affaire. Ce collectif, particulièrement actif depuis 2023, cible de grandes organisations en s’infiltrant via les services clients et centres de support. Leur stratégie ? Exploiter la complexité des environnements hybrides, où les identités numériques sont parfois plus vulnérables que l’infrastructure physique. Les alertes émises par les agences de sécurité américaines et européennes sont fondées : pour les PME, les pratiques fondamentales (mots de passe robustes, MFA, procédures de vérification) ne sont plus optionnelles, quelle que soit la taille de l’entreprise.

Chez POWERiti, nous sommes convaincus que la menace cyber n’est pas une fatalité. Chaque entreprise, même modeste, dispose de moyens d’action : clarification des rôles, limitation des droits d’accès, documentation des interventions critiques et surtout une culture de vigilance partagée. Plutôt que céder à l’anxiété, il s’agit de prendre conscience, sans surréagir, que la sécurité IT est un effort collectif.

Ce que l’incident Qantas apprend aux PME et TPE françaises

Au-delà de l’impact médiatique, cette attaque questionne la maturité cyber de tout l’écosystème professionnel. Les grandes entreprises ne sont plus les seules ciblées : toute structure détenant des données clients représente une cible potentielle. Cette réalité ne doit pas être sous-estimée, particulièrement pour les dirigeants ou responsables IT de TPE et PME jonglant avec de multiples priorités.

La bonne nouvelle est qu’il existe aujourd’hui des solutions accessibles et pragmatiques. Externaliser la gestion IT, faire appel à un partenaire de confiance pour le support et la cybersécurité n’est plus un luxe mais un choix stratégique. Cette approche permet non seulement d’anticiper les risques, mais aussi de gagner en sérénité au quotidien. L’enjeu véritable, comme le démontre l’affaire Qantas,

La cyberattaque sur Qantas nous rappelle combien la sécurité des données est cruciale pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Face à l’évolution technologique, les menaces se sophistiquent continuellement, exigeant une vigilance accrue et une formation régulière des équipes.

En mettant en place des pratiques de sécurité robustes et en maintenant une veille informationnelle constante, nous protégeons non seulement nos infrastructures mais renforçons également la confiance essentielle de nos clients.

L’avenir de la cybersécurité dépendra de notre capacité à collaborer et à anticiper collectivement les menaces dans un paysage numérique en perpétuelle mutation.

Pour en savoir plus sur notre expertise en infogérance, découvrez notre infogérance.

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À propos de l'auteur
Antoine Stamati
Après plus de 20 ans à diriger des structures IT, il s’est associé à Jantien Rault pour créer POWER iti avec une idée simple : remettre de la clarté, de la sécurité et du bon sens dans l’informatique des PME.

🔹 Objectif : que l’informatique redevienne un soutien, pas une source de stress
🔹 Vision : parler simplement de cybersécurité, innover sans jargon, accompagner sans contraindre
🔹 Engagement : des services sans engagement, choisis chaque mois pour leur valeur

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