En bref
L’année 2025 a enregistré 45 cyberattaques majeures dans le secteur de la santé.
Ce chiffre place désormais ce secteur en première ligne des cibles privilégiées par les cybercriminels, devant d’autres industries stratégiques.
Les établissements de santé attirent particulièrement les pirates informatiques en raison de leurs données sensibles.
Les dossiers médicaux contiennent en effet une mine d’informations personnelles : historiques de santé, coordonnées complètes et données de paiement des patients.
Cette richesse informationnelle expose spécifiquement les hôpitaux et centres de soins à deux types d’attaques principales : les ransomwares qui paralysent les systèmes d’une part, et les vols massifs de données confidentielles d’autre part.
Face à cette menace grandissante, la protection des infrastructures de santé devient une priorité absolue pour garantir la continuité des soins et préserver la confidentialité des patients.
Pourquoi la santé attire autant les cybercriminels ?
Remarquez-vous cette tendance inquiétante ? En 2024, les hôpitaux et centres de soins sont devenus les cibles privilégiées des cyberattaques.
Cette fixation sur le secteur de la santé s’explique par une raison évidente : ces structures détiennent de véritables mines d’informations précieuses. Au-delà des simples identités et dates de naissance, elles conservent des historiques médicaux complets, coordonnées personnelles et données bancaires – tous les éléments qui font grimper la valeur d’un dossier sur le marché noir. 😱
Les cybercriminels l’ont bien compris : un dossier médical complet représente l’équivalent d’un coffre-fort rempli de ressources exploitables.
Plus préoccupant encore, le secteur de la santé repose souvent sur des infrastructures informatiques vieillissantes, disparates et insuffisamment sécurisées. Ce contexte crée un paradoxe dangereux : un domaine ultra-sensible mais présentant de nombreuses vulnérabilités exploitables.
Pour les TPE comme pour les PME, le message est limpide : même sans être un grand établissement hospitalier, vous gérez des données qui attirent fortement les pirates.
La vigilance n’est plus optionnelle, elle devient impérative !
Rançongiciels et vols de données : le double effet « kiss-cyber »
L’année 2024 a vu la prolifération de deux types d’attaques majeures :
- Les ransomwares (les fameux rançongiciels) : imaginez votre système entièrement paralysé, vos dossiers patients inaccessibles, et un message exigeant une rançon pour récupérer vos données… La panique est garantie ! 😬
- Les vols massifs de données : dans ce scénario, l’objectif est d’extraire le maximum d’informations confidentielles pour les revendre, les détourner ou faire chanter l’organisation visée.
Ces deux types d’attaques dépassent largement le cadre technique. Elles peuvent mettre en danger la vie des patients, compromettre la continuité des soins et sérieusement entacher la réputation de l’établissement.
Ajoutez à cela les pressions réglementaires (RGPD notamment), et vous comprenez pourquoi la prévention devient une véritable assurance vie numérique ! 🚑
Les nouvelles recettes des pirates (et ce n’est pas du tout appétissant…)
Comment les hackers parviennent-ils à infiltrer le secteur de la santé en 2024 ?
1. Phishing ciblé
Le grand classique, mais en version perfectionnée : des emails parfaitement imités qui ciblent spécifiquement les décideurs et personnes à haut niveau d’accès.
Un tiers des attaques de phishing détectées visaient précisément ces profils stratégiques. Cette approche révèle une évolution inquiétante : les pirates ne lancent plus leurs filets au hasard, ils ciblent précisément ceux qui détiennent les clés du système.
Plus alarmant encore : de nombreuses tentatives proviennent de comptes de fournisseurs légitimes mais compromis. Quand le message semble venir d’un partenaire de confiance, la vigilance s’amenuise… et le piège se referme.
2. Exploitation des failles côté matériel et cloud
Les cybercriminels exploitent systématiquement les vulnérabilités des équipements réseau (pare-feux, routeurs, dispositifs médicaux connectés).
En 2025, une majorité des intrusions provenait de failles non corrigées sur des équipements courants, souvent négligés par des équipes informatiques déjà surchargées.
Quant au cloud, il multiplie les points d’entrée potentiels. Particulièrement quand les accès ne bénéficient pas d’une authentification à deux facteurs, ou lorsque des comptes administrateurs conservent des mots de passe simplistes comme “12345”… (Oui, ces pratiques persistent malheureusement ! 😅)
3. Usurpation d’identifiants et de mots de passe
Les cas Viamedis et Almerys illustrent parfaitement ce risque : des millions de dossiers compromis simplement parce que des identifiants professionnels ont été dérobés puis utilisés pour accéder aux systèmes sensibles.
Résultat : des numéros de sécurité sociale, informations personnelles et données sensibles se retrouvent en vente sur les réseaux ou alimentent des arnaques sophistiquées.
Un secteur de plus en plus exposé… mais pas démuni !
Malgré cette pression croissante, le secteur de la santé n’est pas sans ressources. Une réelle prise de conscience s’opère, tant au niveau des autorités que des établissements.
Chez POWERiti, nos experts IT observent quotidiennement que les PME et TPE commencent à adopter des mesures proactives, ce qui constitue une évolution très positive.
Quelques chiffres révélateurs :
- Entre 2020 et 2023, la part des incidents traités par l’ANSSI dans le secteur de la santé a bondi de 3% à plus de 11% ! 📈
- 86% des incidents en 2023 concernaient directement des établissements de soins.
- Les audits, alertes et exercices de simulation se multiplient pour tester la résilience des équipes informatiques et sensibiliser l’ensemble du personnel, y compris ceux qui pensent être à l’abri.
La leçon essentielle ? Aucune structure n’est trop petite pour être ciblée, ni trop grande pour être parfaitement protégée. La sécurité représente une culture à développer continuellement, pas une simple liste à cocher occasionnellement !
La cybersécurité, mode d’emploi version TPE et PME
Voici nos recommandations concrètes :
- Changez vos mots de passe régulièrement et adoptez des combinaisons robustes (non, “azerty123” ne suffit pas).
- Activez la double authentification partout où c’est possible. Cette protection supplémentaire fonctionne comme un second verrou sur votre porte d’entrée !
- Formez systématiquement vos équipes, même les moins technophiles. Un simple clic malheureux peut déclencher une catastrophe.
- Maintenez vos équipements à jour : un système obsolète équivaut à une voiture sans freins sur l’autoroute.
- Sauvegardez vos données régulièrement dans un système fiable et vérifiez la restauration.
- Organisez des simulations d’incidents : l’entraînement régulier permet d’éviter la panique lors d’une attaque réelle.
Chez POWERiti, notre engagement en tant que prestataire informatique se concentre sur trois axes :
- Accompagner les TPE et PME, particulièrement celles sans ressources IT dédiées.
- Déployer des solutions robustes et pragmatiques, adaptées aux contraintes opérationnelles réelles.
- Vulgariser les concepts techniques, expliquer les enjeux et rassurer – car la prévention reste toujours plus efficace et économique que la réparation.
Santé connectée = vigilance décuplée
La prolifération des objets connectés dans le domaine médical (IoT médical, équipements d’imagerie, dispositifs communicants) élargit considérablement la surface d’attaque potentielle. Un appareil de radiologie infecté par un logiciel malveillant n’est plus un scénario de science-fiction. Même quand ces attaques ne ciblent pas directement les données de santé, elles servent souvent de point d’entrée.
Pour conclure
Face à la forte augmentation des cyberattaques dans le secteur de la santé, il est essentiel que chaque structure, TPE comme PME, prenne conscience de sa vulnérabilité et agisse concrètement.
Les chiffres sont alarmants et imposent d’adopter immédiatement une posture proactive en matière de protection numérique.
La sécurisation passe par trois axes prioritaires : mise en place de bonnes pratiques techniques, sensibilisation régulière des équipes et mise à jour systématique des systèmes informatiques.
En collaborant et en partageant nos connaissances, nous pouvons collectivement renforcer la sécurité de nos infrastructures et garantir la protection des données sensibles des patients.
N’attendons pas d’être victimes pour réagir : la cybersécurité est l’affaire de tous et exige une vigilance quotidienne !
Sources :
Protéger le Secteur de la Santé Face aux Cybermenaces
- Ransomware et Vol de Données Sensibles : Un Risque Critique pour la Santé
- Comprendre les Risques de Phishing dans le Secteur de la Santé
- Violations de Données Massives : Quelles Conséquences pour les Informations de Santé ?
- Bâtir une Cybersécurité Résiliente pour Protéger les Données de Santé
- Se Protéger du Phishing : Mesures Essentielles pour les Acteurs de la Santé